Fonctionnement schématisé d'une voiture autonome bleue.
Innovation

Voiture autonome : la technologie comme ligne de conduite.

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Voiture autonome : la technologie comme ligne de conduite.

18 novembre 2022

Les voitures autonomes font régulièrement l'actualité depuis quelques années. Les technologies se développent à un rythme soutenu et de nombreuses voitures dotées de fonctions de conduite autonome sont déjà sur les routes. Il faut dire que l'idée de pouvoir s'asseoir et se détendre pendant que sa voiture se conduit elle-même est attrayante. Mais pourrons-nous un jour nous passer d'un conducteur ? Zoom sur ce défi technologique.

Pourquoi parle-t-on de voiture autonome ?

La voiture autonome est l'un des sujets les plus discutés dans l'industrie automobile. Mais de quoi s'agit-il ? Que signifie-t-elle réellement pour notre vie quotidienne ? 

Revenons tout d'abord aux fondamentaux : une voiture autonome est un véhicule qui sait se déplacer tout seul. Dans sa version la plus avancée, une voiture autonome pourra, grâce à sa technologie innovante, se substituer au conducteur pour toutes ou presque toutes les tâches de conduite. Elle sera même capable de rallier une destination sans aucun occupant à bord, dans le cadre d'une livraison ou pour aller récupérer un client dans le cas d'un taxi autonome (aussi appelé robotaxi). 

Pour ce faire, le véhicule utilise une combinaison de capteurs et d'ordinateurs qui surveillent l'environnement, identifient les obstacles et prennent des décisions sur la manière de réagir. Le conducteur n'est alors plus responsable des tâches de conduite : la voiture contrôlant toutes les situations de circulation sans exception. Cela signifie également qu'il ne serait pas nécessaire d'avoir un permis de conduire ou même de savoir conduire. Toute personne souhaitant utiliser une voiture autonome pourrait simplement y entrer et la laisser l'emmener où elle veut sans avoir à se soucier de quoi que ce soit. 

À l'heure actuelle, la technologie n’en est qu’à ses débuts. Il existe en effet des voitures capables de se conduire elles-mêmes dans certaines situations, par exemple sur les autoroutes ou dans les embouteillages. Mais le niveau ultime d’autonomie (le niveau 5) n’est pas encore atteint.

Schéma sur le fonctionnement de la technologie d'aide à la conduite Car 2X dans un Volkswagen ID.5 en circulation.

Gros plan sur les 5 niveaux d’autonomie

La Society of Automotive Engineers (SAE) a établi cinq niveaux de conduite autonome. Ces niveaux représentent le degré de maîtrise qu'un véhicule peut avoir sur lui-même. Le niveau 1 constitue le plus élémentaire et comprend des fonctionnalités telles que le régulateur de vitesse et les systèmes d'alerte de franchissement de ligne. Le dernier stade, le niveau 5, représente l'autonomie totale du véhicule, sans aucune intervention humaine. Depuis le 1er septembre 2022 en France, le niveau 3 d'autonomie est désormais autorisé sur les routes.

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Niveau 1 : la conduite assistée

Ce niveau est déjà largement déployé dans les véhicules de série depuis de nombreuses années. Il correspond au régulateur de vitesse actif, qui s'adapte de façon automatique selon la distance à laquelle se trouve le véhicule de devant, ou à la fonction d'alerte de collision et de personnes avec freinage en ville, qui évite les accidents grâce à un freinage automatique.

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Niveau 2 : l’automatisation partielle de la conduite

À ce stade, la voiture est capable de réguler sa vitesse, de changer de direction en fonction des conditions et éventuellement de freiner. Pour cela, elle utilise plusieurs sources d'informations telles que ses capteurs, son GPS, ses radars, etc. Contrairement au niveau 1, le véhicule est capable de prendre le contrôle du volant sur demande.

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Niveau 3 : l’automatisation conditionnelle de la conduite

Ici, la voiture est capable de gérer elle-même des situations plus délicates. Cependant, la vigilance du conducteur est toujours requise pour veiller à ce que tout se déroule normalement. Pour atteindre ce niveau, les véhicules doivent utiliser un éventail de données encore plus large. Le temps de calcul de ces derniers doit également être accéléré afin d'améliorer le délai de réaction de la voiture. Cela nécessite l'utilisation de capteurs de dernière génération, d'algorithmes encore plus perfectionnés et de nouvelles bases de données sans cesse plus précises.

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Niveau 4 : l’automatisation poussée de la conduite

À ce stade, la voiture est capable de se diriger par elle-même dans certaines zones spécifiques. Le conducteur n'a plus besoin de garder les mains sur le volant. Mais ce niveau 4 nécessite des évolutions encore plus sophistiquées à mettre en place, comme la réalisation d'une cartographie HD, la réception de données des véhicules alentour, ou encore un marquage au sol dédié. La conduite autonome de niveau 4 est donc plutôt réservée à des espaces spécialement aménagés, à savoir les zones d'agglomérations des métropoles.

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Niveau 5 : le véhicule 100% autonome

Le niveau 5 de la conduite autonome constitue le stade suprême de cette technologie. Les véhicules seront alors susceptibles de se mouvoir sans aucune interaction humaine et peu importe le lieu. La sophistication des systèmes à mettre en œuvre est donc extrêmement élevée, de même que les exigences en termes d'infrastructures. La voiture sans conducteur ne requiert alors aucune compétence de conduite, ni la détention d'un permis de conduire, le volant et les pédales étant même devenus inutiles.

Volkswagen donne un coup d’accélérateur à la voiture autonome

Volkswagen met toutes les chances de son côté en ce qui concerne la conduite autonome.

Schéma du fonctionnement de la technologie d'aide à la conduite Travel Assist avec Swarm Data dans un Volkswagen ID.5.

En ce sens, le groupe a récemment annoncé la création d'une filiale appelée Volkswagen Autonomy GmbH (VWAT GmbH), qui sera située à la fois à Munich et à Wolfsburg, avec un bureau au sein de la Silicon Valley. L'objectif ? Créer un véritable pôle d'excellence consacré à la conduite autonome, sous la direction d'Alexander Hitzinger qui prendra la tête de cette nouvelle entité. Celle-ci regroupera les activités dédiées au développement de la conduite autonome de niveau 4 et plus. Les travaux porteront notamment sur des technologies telles que l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique. 

Volkswagen Autonomy œuvre également en étroite collaboration avec d'autres compagnies spécialisées dans le domaine des technologies dédiées à la conduite autonome, comme ARGO AI, qui s'est fait remarquer en développant des logiciels de conduite autonome depuis 2016. VWAT et ARGO AI travailleront de concert sur des projets liés à la création de la voiture de demain.

Conduite autonome : de nombreux défis à relever.

Le déploiement de dispositifs de conduite autonome constitue un enjeu de taille pour les constructeurs et les équipementiers automobiles.

Volkswagen souhaite ainsi constituer une équipe de développement renforcée. L'objectif : élaborer un système de conduite autonome pouvant être utilisé dans tous ses véhicules d'ici la fin de la décennie au plus tard. Faire preuve d'une grande agilité et disposer du savoir-faire nécessaire pour produire un système autonome prêt à être lancé sur le marché sont deux des priorités du Groupe. 

Les premières utilisations sont prévues dans le segment des véhicules utilitaires. Il convient de noter que Volkswagen Utilitaires est déjà leader en matière de conduite autonome, de MaaS et de TaaS au sein du Groupe. MaaS (Mobility as a Service) est un type de service permettant aux utilisateurs de programmer, réserver et régler de nombreux types de déplacements via une seule et unique plateforme digitale. TaaS (Transportation as a Service) désigne la possibilité d'acheter des trajets ou des kilomètres sans avoir à détenir un véhicule. Uber et Lyft, par exemple, sont deux exemples de TaaS. Au lieu de devoir posséder sa propre voiture, il est aussi possible de recourir par exemple à une application pour emprunter une voiture lorsque l'on en a besoin.

Pour poursuivre dans cette voie, Volkswagen prévoit de développer et de fabriquer des véhicules à usages spécifiques, tels que des taxis et des fourgons robotisés.

Mais il reste encore de nombreux aspects liés à la sécurité à résoudre. Conduire une voiture conventionnelle est devenu une tâche très sûre en raison des nombreux systèmes de sécurité et d'assistance dont disposent les véhicules modernes. À titre d'exemple, un conducteur humain occasionne un accident mortel tous les 600 millions de kilomètres en moyenne. La voiture autonome devrait encore faire baisser considérablement ce chiffre. Mais pour ce faire, ses systèmes doivent être extrêmement sûrs et réactifs dans toutes les situations se présentant sur la route.

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